À propos
La petite église romane (XIIIème siècle) au clocher-mur à redents, à deux niveaux, dédiée à N.-D. de l'Assomption, présente deux ouvertures à arcades qui abritent deux cloches. La plus grande date de 1889 et la seconde de 1894. Toutes deux proviennent de la fonderie Ursulin Dencausse de Tarbes. L'église possède un chevet en galets du gave en cul de four, soutenu par deux contreforts plats. Il est orné d'une corniche supportée par des modillons en forme de besants et de têtes humaines et d'animaux. Un porche insolite récent (1929) vient altérer la beauté de la façade. Tympan à chrisme. Sur la droite, sur l'enfeu, le portrait gravé à l’horizontale d'une inscription funéraire en latin est celui de l’archiprêtre de Barèges, Vital de Puio-Dessus, décédé en 1294. Un chrisme de 80 cm sur linteau semi-circulaire orne la porte d'entrée. Cette église est du même type que celle de Sazos, avec un contrefort en moins au niveau de l'abside. Le clocher-mur est orné de deux baies plein cintre supportant les cloches. On pénètre dans l'église par une porte fort ancienne du XIIIème siècle, à la serrure fonctionnant toujours. Le bâtiment mériterait une restauration salutaire.
L'enfeu : sur la droite du porche, au-dessus de l'enfeu, est encastrée une pierre de 65cm x 55cm, représentant, à l’horizontale, un personnage surmonté d’une inscription funéraire en latin. Il est mentionné après la traduction en français : "L’an du seigneur 1294, et le mois de février, mourut Me Vital de Puio-Dessus de Sassis, curé de Sère, archiprêtre de Barège, qui fut enseveli avec ses frères Yspan et Guillaume de Théna, et avec d’autres parents, dont les âmes par la miséricorde de Dieu reposent en paix. Amen." Le personnage porte une chasuble gothique aux longues manches couvrant une aube, les mains sont croisées sur la poitrine et la tête est couverte d’un calot. Il porte un large calice. Le tout était peint et a été repeint en 1929, lors de la restauration du porche.
Vital de Puio est mentionné dans un document de 1280 concernant la faderne de Juncalas. Jean BOURDETTE l’évoque dans ses « Annales du Labèda ». Avec l’archiprêtre du Lavedan, Vital avait un certain pouvoir dans la nomination des curés et la répartition des « taxes pontificales » entre les curés du pays. Je n’ai trouvé aucune trace sur une éventuelle exhumations des corps.
À l’intérieur, présence d’un bénitier fruste de granit sculpté du XIIIème siècle et d’une Vierge à l’Enfant debout, Vierge de pitié, en bois peint du XIVème siècle.
Le petit retable, à quatre colonnes torsadées couvertes de pampres des XVIIème - XVIIIème siècles, n'est pas attribué. Belle Pieta en bois polychrome, à la Vierge au regard expressif.
À côté du bâtiment, à l’extérieur, très belle fontaine de pierre ornée d’un aigle de bronze de J.-J. DURANCET. Il a été volé en 2015 et n'est, de ce fait, plus visible. Sassis aurait été fondé par un révérend père abbé de Saint-Savin. Il avait, dit l’histoire légendée, installé dans le village, un centre d'élevage de vaches laitières de race lourdaise. Vers 1530, les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, propriétaires de l'église fortifiée de Luz-Saint-Sauveur avaient, à Sassis, une métairie, pour nourrir les hôtes pèlerins en partance vers le sanctuaire de Saint-Jacques-de-Compostelle. Pour les passionnés d'histoire et de littérature, il existe une monographie de la commune de Sassis, écrite par l’instituteur du village en 1887.
L'église est ouverte les mercredis de 14 h à 18 h.
Sources : www.patrimoines-lourdes-gavarnie.fr
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Eglise
Informations pratiques
- Parking autocar Oui
- Visite libre sur demande non
Tarifs & paiement
Tarifs
- Gratuit gratuit